Avec les vagues de froid extrême que nous avons eu dernièrement, vous commencez peut-être à vous dire que finalement le réchauffement climatique est une bonne nouvelle pour le Québec? C’est peut-être parce que vous avez passé trop de temps à écouter les radios poubelles ou à lire les tweets de Donald Trump! Pire, vous êtes tenté de rejoindre le côté obscur de la science et devenir un climatosceptique? Vous savez, ceux qui ne croient pas au réchauffement climatique ou qui ne croient pas en la responsabilité humaine de ce réchauffement…
Guillaume Dufour, collaboration spéciale
Bon, laissez-moi chasser cette vilaine idée de votre tête (s’il y a lieu), votre cerveau a peut-être gelé un peu dernièrement. Le sujet est bien compliqué et peut devenir assez vite décourageant. C’est la nouvelle année, j’ai été nourri grassement durant les fêtes, je vais donc tenter de relever ce double défi.
La météo ce n’est pas le climat
Premièrement, il faut savoir faire la différence entre le climat et la météo. Le climat c’est l’ensemble des conditions météorologiques à long terme propre à une région donnée, tandis que la météo se définit par les conditions actuelles et locales de température, de précipitations, de vent, de pression atmosphérique, etc.
Par exemple, au Québec en janvier c’est l’hiver, il fait généralement froid (moyenne de -15 °C en janvier), il y a de la neige (une moyenne de 275 cm pour tout l’hiver), il fait noir plus tôt, car il y a moins d’ensoleillement et inévitablement la 132 va fermer. C’est le climat. La météo est beaucoup plus changeante et très variable. Cette semaine dans le Kamouraska « y fait frette et y neige », puis ensuite il va pleuvoir.
Dans le terme réchauffement climatique, il y a le mot climat, ce qui veut dire qu’il faut regarder la tendance globale de la planète à se réchauffer sur une période de plusieurs dizaines d’années, voire des centaines et non seulement sur les variations de la météo des dernières semaines. Ceci n’empêche pas les vagues de froid intense et des hivers ou des années plus froids qu’à l’habitude. Il peut aussi y avoir des mois de juillet froids et très pluvieux. Mais la tendance est que la température globale moyenne sur Terre augmente, et là, il n’y plus aucun doute.
Le réchauffement climatique nous apportera davantage de vagues de froid intense
Reste maintenant à vous convaincre qu’il n’y a rien de positif à ce réchauffement pour nous au Québec. Les modèles climatiques nous annoncent une hausse de la température moyenne, mais aussi davantage de précipitations… pluie et neige. Les évènements météorologiques extrêmes seront aussi plus fréquents et plus intenses. C’est-à-dire, des épisodes de fortes pluies, entrainant des inondations et des périodes de sècheresse, entrainant des problèmes d’approvisionnement en eau. Étrangement, il y aura aussi davantage de vagues de froid comme nous venons de traverser, sans oublier les redoux en plein hiver.
Ce ne sont pas les seuls impacts négatifs, mais comme je me suis donné le mandat de ne pas vous décourager, je vais arrêter là. En ce début d’année, je vais plutôt vous proposer une action à poser en 2018 pour lutter contre le réchauffement climatique : acheter un peu plus localement. C’est simple, vous n’avez qu’à acheter pour 10 dollars de plus par semaine de produits ou services locaux.
Ceci permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre reliés à vos déplacements et à ceux pour faire venir les produits d’ailleurs. C’est aussi un geste de solidarité envers les producteurs de la région. Nous permettons à nos commerces de proximité de rester ouvert et de contribuer à la vitalité de notre région. L’argent reste dans la communauté et si nous sommes de plus en plus nombreux à le faire, c’est des emplois supplémentaires qui en résulteront. Et n’oubliez pas de fermer le moteur de votre Hummer pendant que vous entrez acheter vos produits locaux.